Correspondences
Left: The Pre-Arranged Flight (1772-1773, Jean-Honore Fragonard); Right: Salome, detail (1906, Franz von Stuck) |
Correspondances
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
II est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
—Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
— Charles Baudelaire
☙❧ ☙❧ ☙❧ ☙❧ ☙❧ ☙❧ ☙❧ ☙❧
Translation:
Nature is a temple of living colonnades,
At times whispering a tangle of words;
Man passes through this thicket of symbols
That watches him with knowing gazes.
Like drawn out echoes mingling
Into one dark and deep voice,
Vast as the night and just as clear,
Scents, colors, sounds concur with each other.
There are fragrances, so fresh as young flesh,
Pleasant as oboes, verdant like the meadows,
—While others are exultant, heady and sickening,
Diffused out of innumerable constituents,
As amber, musk, balsam or frankincense,
Singing the ecstasies of the mind and the senses.
(Wiesbaden, 2018)
Comments
Post a Comment